Le divisionnaire adjoint de la Police Nationale Congolaise dans la ville province de Kinshasa, capitale de la RD Congo Blaise Kilimbalimba s’est réuni samedi 13 juillet avec les chauffeurs réunis au sein de l’Association de Chauffeurs du Congo (ACCO).
Cette réunion de sécurité était dans le cadre de peaufiner des stratégies pouvant diminuer tant soit peu la criminalité urbaine dont les chauffeurs de taxis sont victimes.
« La solution efficace pour lutter contre cette forme de criminalité dont les conducteurs des taxis sont victimes passe par les applications qui nous sécurisent. Vous devez vous organiser pour avoir ces applications qui retracent vos itinéraires. Appropriez-vous les nouvelles technologies liées à la profession que vous exercez. Sensibilisez les membres de votre association pour les protéger. Ayez des appareils qui peuvent retracer vos itinéraires », a recommandé le commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale Congolaise.
Et de poursuivre : « La mission qui m’a été confiée à la tête de la police nationale congolaise ville de Kinshasa est de lutter contre le banditisme urbain, les embouteillages et la criminalité sous toutes ses formes. Les éléments de la police ne se fatiguent pas. Ils sont en déploiement chaque jour dans le but de sécuriser la population partout où elle se trouve ».
Cet officier de la police a conseillé les membres de la délégation de l’ACCO à éviter de transporter les passagers jusque tard la nuit parce que la plupart des criminels préfèrent opérer la nuit.
« Un conducteur de taxi devait s’abstenir des faveurs que peut lui propose le client qu’il transporte. Même si on vous propose à manger ou à boire, abstenez-vous parce qu’il peut s’agir d’un appât ou d’un produit qui peut vous droguer et vous endormir avant que les criminels ne puissent s’emparer de votre véhicule », a conseillé Blaise Kilimbalimba.
De son côté Jean Mutombo, président national de l’ACCO a indiqué qu’ils ont reçu une éthique qui va les aider.
« Nous venons de recevoir une éthique qui va nous aider. Nous allons répercuter ces enseignements auprès de nos collègues. Mais nous demandons la fluide collaboration entre les conducteurs et la police. Nous suggérons que l’intervention soit instantanée parce que dans la plupart de cas, il y a des chauffeurs qui n’opèrent que la nuit. Et nous de l’ACCO nous ne savons pas les identifier. Sur les trois meurtres des conducteurs commis jusque là, c’est le même mode opératoire. Le dernier cas est celui d’un conducteur de taxi qui a transporté des clients à partir de la 7ème rue Limete. On voulait l’étrangler à l’aide d’une corde. Heureusement pour lui pendant qu’il se débattait contre les criminels, il y a eu des motocyclistes qui ont repéré le danger et on a alerté la police. Même le cas de celui qu’on a retrouvé mort derrière l’immeuble de l’ONATRA, il est mort étranglé de la même manière que notre collègue mort non loin de l’ambassade des États-Unis. Certains de ces criminels font la commande de taxi par des applications YANGO. Dès que le conducteur les embarque, ils s’organisent pour le kidnapper. D’autres encore surveillent le mouvement des conducteurs et se servent des produits qui font endormir », a déclaré samedi
Jean Mutombo.
Notons qu’au cours de cette réunion sécuritaire, des numéros verts ont été donnés aux chauffeurs selon les axes par le divisionnaire adjoint pour permettre des alertes en temps réel en cas des éventuels cas de criminalité dans la ville province de Kinshasa.

