L’instrumentalisation de la justice congolaise : l’ODEP dénonce l’ingérence du Président Tshisekedi

L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a exprimé son inquiétude face à ce qu’il qualifie d’instrumentalisation systématique de la justice en République Démocratique du Congo par le président Félix Tshisekedi.

Dans un communiqué diffusé le 7 novembre 2024, l’ODEP reconnaît l’initiative des États Généraux de la Justice, mais pointe du doigt la manière dont le système judiciaire serait utilisé pour servir les intérêts personnels du chef de l’État. Selon l’ODEP, « notre système judiciaire n’est pas malade ou mort comme prétend tout le temps le Président Félix Tshisekedi, il est surtout et avant tout instrumentalisé par le Président lui-même ».

L’ODEP fait référence à des cas emblématiques pour illustrer cette instrumentalisation, notamment celui de Nicolas Kazadi, impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics. Le rapport affirme que cette affaire, bien que marquée par des preuves de mauvaise gestion, a été classée sans suite, sous l’influence des plus hautes autorités de l’État. L’ODEP accuse directement le pouvoir de Kinshasa de protéger certains alliés impliqués dans des scandales financiers.

« Le Congo n’avait pas besoin juste pour protéger un ami, un frère ou surtout un complice encombrant devenu maître chanteur », fustige l’ODEP.

Face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire, l’ODEP appelle le président Tshisekedi à mettre fin à cette instrumentalisation de la justice, qui, selon l’organisation, est utilisée pour faire taire les opposants.

En évoquant le cas de Jean-Marc Kabund, ancien allié du président devenu opposant, l’ODEP soutient que « le vrai problème réside dans cette instrumentalisation de la justice ».

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