En République démocratique du Congo, le Fonds National des Réparations des Victimes (FONAREV), censé indemniser les victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité, suscite de vives inquiétudes.
Selon Florimond Muteba, président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), ce fonds, qui encaisserait 27 millions de dollars mensuellement provenant des redevances minières et d’apports extérieurs, est géré dans une totale opacité au sein de la présidence. « C’est une énorme escroquerie. Des mandataires figurants ont été nommés, mais ils ne gèrent rien. C’est de la criminalité installée au sommet de l’État », dénonce-t-il.
Alors que le pays compte plus de 7 millions de déplacés de guerre vivant dans une misère extrême, Muteba pointe également l’inaction et l’indifférence des autorités. « Pour continuer à piller, il faut changer la constitution ! Entre-temps, ces déplacés, qui survivent avec 150 FC par an, continuent à mourir », déclare-t-il, appelant à une résistance citoyenne.
À travers ces révélations, l’ODEP réitère sa mission de promouvoir la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques pour lutter contre la corruption et le détournement des fonds.