Alors que l’année 2024 touche à sa fin, les promesses électorales du président Félix Tshisekedi semblent s’éloigner de la réalité. Claudel Lubaya, député honoraire et farouche critique du régime, n’a pas mâché ses mots en dénonçant la « gouvernance mensongère » du chef de l’État. « Après ses promesses de faire du Congo l’Allemagne d’Afrique, de créer 6.500.000 emplois, ou encore de mettre fin à la famine, rien n’a été réalisé. À Kalemie, il a même affirmé que l’État ne crée pas d’emplois, un discours en totale contradiction avec ses engagements de campagne », a-t-il écrit sur son compte X anciennement Twitter ce mercredi 27 novembre.
Pour Lubaya, ces incohérences révèlent une « incapacité chronique à respecter sa parole » et une gestion fondée sur des « contrevérités et une victimisation permanente ».
Le cardinal Fridolin Ambongo s’est également exprimé dimanche lors d’une messe, critiquant le projet de modification de la Constitution, perçu comme une distraction inutile. « Toute cette énergie autour du changement constitutionnel ne nous apportera pas d’emplois, ni un avenir meilleur », a-t-il lancé, sous les acclamations des fidèles.
« Les jeunes ont besoin d’initiatives concrètes pour leur avenir, pas de discussions sur une Constitution. Ce changement va-t-il résoudre les embouteillages ou permettre aux diplômés de trouver du travail ? » a-t-il ajouté, pointant du doigt un décalage entre les priorités du pouvoir et les attentes de la population.
Face à ces critiques, Félix Tshisekedi a défendu sa vision lors d’un meeting à Kalemie. « La jeunesse est au centre de notre stratégie. Nous avons mis en place des instruments comme l’ANADEC pour accompagner les jeunes dans la création d’entreprises », a-t-il affirmé. Il a cependant rappelé que l’État ne peut pas absorber tout le marché de l’emploi.
Notons que pour beaucoup, ces explications tardives ne suffisent pas. Comme le résume Claudel Lubaya : « Les Congolais ne sont plus dupes. À chaque promesse, il y a un mensonge. »

