La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, laissant derrière elle un bilan humain dramatique. Selon le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, 8 500 corps ont été enterrés à Goma, tandis que plus de 5 700 personnes ont été blessées à la suite des violences qui secouent la région.
Dans la ville voisine de Bukavu, un nouveau drame s’est produit le matin du jeudi 27 février, faisant au moins 7 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon un bilan provisoire.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement et les structures sanitaires locales redoublent d’efforts pour répondre aux besoins des victimes. Une grande campagne de collecte de sang a été lancée pour venir en aide aux blessés dans le cadre de « l’effort de guerre ».
Les hôpitaux de Goma et de Bukavu sont sous pression, manquant de moyens face à l’afflux de patients. Les organisations humanitaires, quant à elles, tirent la sonnette d’alarme sur les conditions sanitaires et la prise en charge des survivants.
Depuis plusieurs années, la partie Est de la RDC est ravagée par des affrontements entre les forces armées Congolaises (FARDC) et les groupes armés, dont le M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda. Cette instabilité chronique a des conséquences désastreuses sur la population civile, prise au piège d’un conflit dont l’issue semble incertaine.
Alors que les Congolais continuent de subir les violences, la communauté internationale est appelée à agir pour éviter une aggravation de la crise. En attendant, l’heure est au deuil et à la mobilisation pour secourir les victimes.
Diddy MASTAKI

