L’état-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a vivement réagi aux récentes déclarations du général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces de défense Ougandaises (UPDF). Ce dernier, via les réseaux sociaux, a laissé entendre une possible intervention militaire à Kisangani, dans le nord de la RDC.
Face à ces propos jugés inacceptables, le général Jacques Ychaligonza, chef d’état-major adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements, a officiellement adressé une réaction à l’UPDF. Il a dénoncé une menace à la souveraineté de la RDC et rappelé que de tels propos peuvent compromettre la stabilité régionale.
De son côté, l’armée Ougandaise a tenté d’apaiser les tensions par l’intermédiaire de son porte-parole, le colonel Chris Magezi. Dans une déclaration à Reuters, il a précisé que les propos de Muhoozi Kainerugaba, diffusés via un compte personnel, ne doivent pas être considérés comme une position officielle de l’UPDF. Il a aussi insisté sur la solidité des relations entre Kampala et Kinshasa, assurant qu’aucune action militaire hostile n’était envisagée.
Cette polémique intervient dans un climat déjà tendu, alors que la partie Est de la RDC fait face à une recrudescence des violences, notamment avec l’activisme des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Ces combats, impliquant également d’autres forces régionales, font craindre une escalade du conflit.
Dans un effort d’apaisement, la ministre Congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a tenu à rassurer sur le bon déroulement des opérations conjointes entre les FARDC et l’UPDF contre les Forces Démocratiques Alliées (ADF). Elle a mis en avant l’importance des canaux diplomatiques pour éviter toute détérioration des relations bilatérales.
Les autorités Congolaises réaffirment leur attachement au respect de l’intégrité territoriale du pays et appellent à la retenue pour éviter toute exacerbation des tensions dans la région.
Diddy MASTAKI
