En République Démocratique du Congo, devant l’hémicycle, le député national Apele Msenyibwa Janvier, élu de Fizi, a évoqué la situation sécuritaire et humanitaire qui demeure chaotique dans l’Est, aux Sud-Kivu, Nord-Kivu et en Ituri, en cette période où le pays fait face à l’invasion du Rwanda sous le label du M23-AFC.
Face à la crise sécuritaire et humanitaire, caractérisée par les violences armées contre les populations civiles dans plusieurs zones sous occupation des rebelles du M23-RDF-AFC, un cri de détresse s’élève à nouveau, cette fois des régions meurtries dans l’Est du pays.
« Est-ce que vous entendez comme moi ce cri de détresse qui nous est adressé par nos compatriotes de l’Est ? », s’interroge le député lors d’une intervention poignante. À Fizi, Lusenda, Uvira, Bukavu, Goma et ailleurs, la population est confrontée à une crise sans précédent. La vie y est devenue hors de prix et les familles sombrent dans une précarité extrême.
La cause principale de cette détérioration ?
L’agression Rwandaise persistante dans l’Est de la RDC, qui a mis à l’arrêt de nombreuses activités économiques locales. « Plusieurs activités économiques sont tombées en faillite », déplore cet élu. Or, ces revenus permettaient à de nombreuses familles de subvenir à leurs besoins fondamentaux, notamment à l’éducation de leurs enfants. Aujourd’hui, les frais scolaires deviennent un luxe inaccessible.
Pour cet élu de Fizi, les chiffres illustrent l’ampleur de la crise : « Un sac de farine est passé de 26 000 à 40 000 FC, un kilogramme de viande est passé de 25 000 à 45 000 FC, et un trajet de 12 km est désormais facturé 8 000 FC », détaille la même source. La flambée des prix, combinée à l’absence de circulation monétaire, accentue la misère dans une zone déjà fragilisée. Cette situation pousse de nombreux parents à déscolariser leurs enfants.
Et cette réalité devient encore plus critique à l’approche de l’Exetat 2025. « Je pense sans doute que beaucoup de parents ne seraient pas à même de supporter les frais de participation », alerte l’intervenant.
Dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, de nombreux élèves ont déjà abandonné l’école. Faute de soutien, des milliers de jeunes risquent de rater cet examen décisif pour leur avenir.
Face à cette détresse, Msenyibwa Apele Janvier, appelle à la solidarité nationale et à la sagesse du Parlement Congolais. Pour lui, la population Congolaise doit se mobiliser pour prendre en charge les frais de participation à l’Exetat 2025 de ses frères et sœurs de la partie Est. Car pour luis, geste de cœur, c’est plus qu’un appui scolaire. C’est une reconnaissance de leur douleur comme étant la nôtre.
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