Depuis plus de deux ans, le tribunal de grande instance de Kalima, dans la province du Maniema, fonctionne sans juges, paralysant tout le système judiciaire local. Cette situation a entraîné le transfert systématique des dossiers et des détenus vers Kindu, situé à plus de cent kilomètres.
Outre les coûts logistiques élevés, cette distance complique l’accès à la justice pour les habitants des territoires de Pangi et Kailo. Les retards dans le traitement des affaires se multiplient, tandis que certaines procédures restent en suspens, faute d’autorité compétente pour statuer.
Face à cette vacance prolongée, le fonctionnement de la justice se réduit à sa portion minimale, et la confiance des citoyens s’érode. Les conditions de détention se détériorent, les victimes attendent réparation, et les prévenus restent dans l’incertitude.
Malgré tout, le parquet local maintient un service de base, en espérant une décision rapide du Conseil supérieur de la magistrature pour la nomination de nouveaux juges.
Ce rétablissement serait une étape essentielle pour relancer l’appareil judiciaire de Kalima et restaurer le droit fondamental d’accès à la justice dans cette partie du Maniema.
