À peine la signature, à Doha, du Mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu le 14 octobre 2025, des combats ont de nouveau éclaté dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, selon le communiqué officiel publié hier par l’Alliance Fleuve Congo (AFC).
Le mouvement rebelle, dirigé par Cornelie Nangaa, dénonce des « intenses bombardements sur des zones densément peuplées, ainsi que sur ses positions dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, à l’aide de drones et d’avions de combat SUKHOI-25 » et des « assauts terrestres contre plusieurs de nos positions, notamment à Kadasomwa, Lumbishi et Kasake ».
L’AFC accuse ainsi le gouvernement de Kinshasa de tourner le dos au processus de paix et d’ignorer les appels de la communauté internationale, tout en affirmant sa volonté de protéger les civils : « Elle réitère son infrangible engagement à défendre et à protéger la population congolaise par tous les moyens ».
L’Alliance Fleuve Congo appelle par ailleurs l’attention des observateurs internationaux sur ce qu’elle qualifie de sabotage du cessez-le-feu, soulignant que « des civils sont intentionnellement massacrés par des drones accompagnés d’attaques d’infanterie, ce qui aggrave une crise humanitaire déjà aigüe ».
Cet angle met en lumière non seulement la continuité des affrontements, mais aussi les défis de mise en œuvre de mécanismes de paix dans un contexte où l’insécurité, la pression économique et le manque de confiance entre acteurs politiques persistent.
Les experts affirment que l’efficacité du mécanisme de Doha dépendra désormais de la capacité de l’État et des groupes armés à respecter des engagements concrets, tout en assurant la protection des populations locales dans un contexte socio-politique fragile.

