La récente suspension de plus de 10 partis politiques membres du Mouvement SAUVONS la RDC continue de susciter des débats au sein de la sphère politique et à l’international. Parmi les partis concernés figurent le PPRD de Joseph Kabila, LGD de Matata Ponyo, Piste-E de Seth Kikuni, PNEC de Michel Mwika, UDA de Claudel Lubaya et ATD de José Makila. L’opposant Seth Kikuni, leader de Piste pour l’émergence, a vivement réagi sur X (anciennement Twitter), qualifiant la décision de « franchir un seuil dangereux » et d’avoir été prise « sous le coup de l’émotion à la suite du conclave de Nairobi ».
Selon lui, « Nos droits civiques et politiques garantis par la constitution ne sont pas négociables. Ce gouvernement illégitime ne peut les limiter. Parce qu’il se croit fort, qu’il aille jusqu’au bout de sa logique d’enfant manipulant un jouet, en faisant dissoudre des partis politiques et en créant, pour l’histoire, un fâcheux précédent »
Pour les analystes politiques, cette suspension pourrait modifier l’équilibre du paysage électoral et renforcer les tensions entre majorité et opposition, alors que le pays se prépare à des échéances électorales cruciales.
La décision du gouvernement de saisir le Conseil d’État pour dissoudre les partis fait également réagir les observateurs internationaux, qui y voient un test sur la solidité des institutions démocratiques congolaises et un envoie de l’opposition dans la clandestinité. Dans ce contexte, Seth Kikuni insiste sur l’importance de maintenir une opposition active et responsable : « Nous rejetons ces décisions puériles qui ne sont que la manifestation de la peur d’un pouvoir aux abois, incapable d’apporter des réponses claires aux attentes du peuple et qui espère instaurer la peur pour se maintenir en violation des lois. Nous allons sauver la RDC, c’est un engagement total, irréversible, patriotique et citoyen. C’est une responsabilité historique… SINE MISSIONE. »
Cette déclaration souligne la détermination de l’opposition à poursuivre son action politique malgré les mesures restrictives, et soulève des questions sur la stabilité démocratique et le respect des droits constitutionnels dans le pays.

