Sud-Ubangi, RDC – Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie Nationale, Daniel Mukoko Samba, a entamé une mission cruciale dans la province du Sud-Ubangi pour dynamiser l’économie et améliorer les infrastructures essentielles au commerce. Cette mission, démarrée le 28 octobre 2024, s’inscrit dans une stratégie plus large de la République Démocratique du Congo (RDC) visant à développer les routes et les installations portuaires pour faciliter les échanges et renforcer les connexions internationales. Au cœur de cette initiative se trouve le projet ambitieux du corridor africain N°6, soutenu par l’Union Européenne (UE) et l’Agence Française de Développement (AFD).
Le corridor africain N°6, financé à hauteur de 180 millions de dollars par l’UE et l’AFD, devrait relier les régions Nord-Est et Nord-Ouest de la RDC, ouvrant ainsi la voie vers l’Ouganda, le Cameroun et la République Centrafricaine. Le corridor passera par des villes clés telles que Zongo, Gemena, Lisala, et Kisangani. « Ce projet vise à désenclaver les régions isolées et à améliorer l’accessibilité vers nos voisins », a déclaré un représentant du ministère des Infrastructures.
En visite dans la Zone Économique Spéciale (ZES) de Gwaka, Mukoko Samba a rencontré les responsables de Green Congo Development (GCD), promoteur du site. « Nous avons aménagé un espace de 1 000 hectares, extensible à 450 hectares, dédié à la transformation des produits agricoles locaux », a précisé un responsable de la ZES, soulignant les avantages des installations de stockage et des entrepôts sous douane pour faciliter le commerce.
La mission a également mis l’accent sur la réhabilitation de la Route Nationale 6, un axe majeur pour le transport des produits agricoles vers la capitale, Kinshasa, via le port d’Akula. « Le port d’Akula est un nœud commercial essentiel sur la rivière Mongala, et son aménagement est indispensable pour répondre aux besoins croissants en transport fluvial », a affirmé le gouverneur du Sud-Ubangi, Jean-Claude Mabenze.
En outre, Mukoko Samba a visité la plantation de palmiers à huile et de cacaoyers, où il a discuté des techniques agricoles pour maximiser les rendements. « Une gestion optimale des cultures permet de maintenir des rendements élevés tout en assurant la durabilité de nos plantations », ont expliqué les responsables agricoles.
Rappelons que cette mission souligne la volonté du gouvernement congolais de diversifier son économie et d’assurer une meilleure intégration régionale par le biais d’infrastructures modernes et de zones économiques dédiées.
