Dans un communiqué officiel rendu public le 08 mai 2025, le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la République Démocratique du Congo a tiré la sonnette d’alarme sur la poursuite des exactions commises par l’armée rwandaise (RDF) et les rebelles du M23/AFC sur le territoire Congolais. Le document fait état d’une multiplication d’actes graves, qualifiés de violations flagrantes de la souveraineté nationale et des droits humains.
Selon le communiqué n°25/CAB/VPMIMININTERSEDECACISLBJI40 12025, plus de 308 assassinats et exécutions sommaires, 124 cas de viols, 315 cas de tortures ainsi que des centaines de cas de recrutements forcés ont été enregistrés entre le 12 avril et le 7 mai 2025, notamment dans les territoires de Nyiragongo, Lubero, Rutshuru et Masisi (Nord-Kivu), mais également dans plusieurs localités du Sud-Kivu.
Parmi les faits les plus marquants, le communiqué évoque l’enlèvement du chef coutumier du groupement Rusayo, Janvier Kabumba Bangumya, et de son fils, survenu le 4 avril 2025. Ces actes s’ajoutent à une série de spoliations de biens de l’État, attaques aveugles contre des civils, nomination illégale de responsables dans des entités coutumières transformées de manière unilatérale, et installation d’une administration parallèle par les forces M23/AFC appuyées par le Rwanda.
Le gouvernement Congolais dénonce également la poursuite du pillage des ressources naturelles, notamment le minerai de Rubaya, et pointe du doigt l’entreprise Rwandaise « DELTA TWO CONSTRUCTION SARL », qui a lancé depuis le 02 mai des travaux sur la route Sake-Masisi, en violation du droit Congolais.
Ces actes, selon Kinshasa, constituent une violation manifeste de la Charte des Nations-Unies, de l’acte constitutif de l’Union Africaine, et de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Le ministère indique qu’il continue à documenter ces violations en vue de poursuites judiciaires internationales.
Dans un climat régional de plus en plus tendu, cette nouvelle déclaration du gouvernement Congolais réaffirme sa détermination à défendre la souveraineté du pays et à porter plainte contre les responsables de ces crimes graves devant les instances compétentes.
Diddy MASTAKI

