Alors que les tueries s’intensifient dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, ce mardi 22 juillet 2025, le député national élu d’Aru, l’honorable Robert Angupi, est sorti de son silence pour dénoncer avec vigueur l’escalade des violences armées qui frappent la région depuis plusieurs jours, en dépit des récents engagements de paix pris par les autorités à Kinshasa.
« Les groupes armés continuent à massacrer la population en toute impunité, malgré les dialogues qui ont eu lieu le mois précédent », a déclaré le parlementaire, visiblement indigné. Il s’interroge sur l’efficacité des mesures prises jusqu’ici, tout en soulignant la détérioration accélérée du tissu social et sécuritaire dans plusieurs zones rurales.
Face à cette situation dramatique, l’honorable Robert Angupi a lancé un appel solennel à toute la population iturienne :
« J’en appelle à l’unité, à la vigilance et à la solidarité de toutes les communautés face à cette tragédie qui gangrène l’ensemble de la province de l’Ituri. Nous ne pouvons plus rester divisés ou indifférents pendant que nos frères et sœurs tombent sous les balles de l’ennemi. »
Selon lui, le renforcement de la cohésion locale est aujourd’hui indispensable pour barrer la route à l’ennemi. Il dénonce l’inaction et les réponses insuffisantes des institutions, et invite les autorités à agir avec détermination et urgence.
« Ce qui se passe à Djugu est inhumain. Les populations civiles sont abandonnées, les villages sont brûlés, les femmes et les enfants sont déplacés sans assistance réelle. C’est un drame humanitaire qui mérite l’attention nationale et internationale », a-t-il encore martelé.
L’élu d’Aru exhorte également les médias à briser le silence et à jouer pleinement leur rôle d’alerte et de sensibilisation. Pour lui, l’heure n’est plus à la complaisance, mais à une mobilisation générale pour sauver l’Ituri d’un effondrement total.
Il sied de noter que la province de l’Ituri reste l’un des épicentres de l’insécurité en République démocratique du Congo. Plusieurs groupes armés y opèrent, en dépit des initiatives de paix et de désarmement lancées par le gouvernement et ses partenaires.
