RDC : horrifiée par la condamnation à mort de Joseph Kabila, la CENCO dénonce une atteinte à la dignité humaine et une action qui éloigne le pays d’une paix durable

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a vivement réagi à la condamnation à mort de l’ancien Président Joseph Kabila, prononcée par la Haute Cour Militaire de Kinshasa. Dans une déclaration officielle, les évêques catholiques expriment leur consternation et réaffirment leur opposition à la peine capitale, rappelant que « Dieu seul est l’auteur de la vie, et lui seul a l’autorité légitime sur son commencement et sa fin ».

Cette position s’inscrit dans la continuité de leur engagement en faveur de la dignité humaine et du respect du droit à la vie. Les prélats rappellent qu’« en date du 22 mars 2024, à la suite de la note circulaire du ministère de la Justice relative à la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort, ils en avaient appelé à un engagement en vue de la défense de la vie et de l’abolition de la peine de mort dans notre pays ».

Pour eux, la levée de ce moratoire devait « naturellement aboutir à l’abolition et non à la reprise d’une mesure inhumaine qui, outre qu’elle constitue un échec pour une communauté digne de ce nom, blesse la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu ».

Soucieux de préserver la cohésion nationale et la paix, la CENCO se dit « horrifiée par le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa », qu’elle qualifie de « procès pénal expéditif ». Elle souligne que « la peine de mort et sa logique de rétribution ne sont pas compatibles avec l’Évangile » et appelle à une justice humaine, respectueuse des principes fondamentaux. Fidèles à leur mission spirituelle, les évêques affirment que « l’Église catholique, qui n’est liée à aucun système politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine ».

Il sied de souligner que pour ces hommes de l’église, seule une justice fondée sur la vérité, la miséricorde et le respect de la vie peut garantir la paix et l’unité durable du pays.

Abednego Manieka

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