La ville de Beni continue de vibrer au rythme de la colère populaire. Pour le deuxième jour consécutif, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues ce mardi 14 octobre pour dénoncer l’insécurité persistante et les massacres récurrents dans cette partie du Nord-Kivu.
Des témoins rapportent que des tirs ont été entendus dans le quartier Tamende, cellule Bas-Congo, semant la panique parmi les habitants. Certaines zones de la ville sont restées calmes, mais la tension demeure palpable. Des barrières ont été érigées sur plusieurs axes routiers, paralysant par endroits la circulation.
Ces manifestations font suite à celles de lundi, marquées par des affrontements entre jeunes protestataires et forces de l’ordre. La veille, plusieurs écoles, commerces et bureaux administratifs étaient restés fermés, signe d’un profond ras-le-bol face à la recrudescence des violences armées attribuées aux rebelles ADF.
Depuis plusieurs semaines, les attaques meurtrières se sont multipliées dans le territoire de Beni, coûtant la vie à des civils et provoquant de nouveaux déplacements de populations. Les habitants réclament une présence plus visible et efficace des forces de sécurité pour ramener la paix durablement.
« Nous sommes fatigués de compter les morts chaque jour. L’État doit agir pour protéger ses citoyens », a déclaré un jeune manifestant rencontré sur la rue principale de Mupanda.
Alors que les appels au calme se multiplient, la population de Beni semble décidée à maintenir la pression tant que la sécurité ne sera pas rétablie.
Diddy MASTAKI
