Kinshasa, le ministère de la formation professionnelle est au centre d’une controverse après la révélation de retards massifs dans le paiement des agents des établissements publics et conventionnés. Dans un communiqué publié le lundi 13 octobre 2025, le ministre Marc Ekila a demandé à l’inspecteur général des finances d’enquêter sur l’utilisation des fonds alloués à la paie.
Selon lui, plusieurs personnes se présentant comme chefs d’établissements, formateurs ou personnels administratifs soutiennent, à travers des marches publiques et sur les réseaux sociaux, ne jamais avoir reçu leurs salaires ou primes, cumulant ainsi 76 mois d’impayés depuis 2023.
Pour l’exercice 2024, le gouvernement aurait mis à disposition du ministère via le SENACEEPEF une enveloppe de 17 695 183 904 CDF, après 12 097 048 507 CDF pour le T4-2023, fonds qui, selon le ministre, « auraient été détournés ».
Pour répondre à cette situation, Marc Ekila insiste sur l’importance de vérifier l’ensemble du processus et de clarifier les responsabilités. Il affirme : « Point n’est besoin de rappeler que le salaire a un caractère alimentaire. Au regard de ma préoccupation, je vous invite donc à ouvrir des enquêtes en identifiant les établissements bénéficiaires, de la qualité des soins agents, sans préjudices, et de la vérification du processus de recrutement desdits agents ».
Il ajoute que « tous les ampiliataires ont la pleine latitude et ce, dans les contours de leurs compétences, d’appuyer l’enquête sollicitée en établissant clairement les responsabilités des uns et des autres ».
L’enquête à venir pourrait ainsi non seulement identifier d’éventuelles malversations, mais également renforcer la confiance des agents et de la population dans la gestion des fonds publics, dans un contexte où la transparence et la responsabilité sont scrutées de près en RDC.

