Dans un climat politique marqué par les défis sécuritaires persistants, la campagne de vulgarisation de la “loi Mutiki”, lancée à Kinshasa, attire l’attention sur la nécessité de repenser la gestion de la paix et de la réconciliation nationale. Cette proposition de loi, portée par le député national Trésor Mutiki, veut rompre avec la logique selon laquelle les armes ouvrent les portes du pouvoir.
En effet, « cette proposition de loi ne vise pas la chasse aux sorcières mais la sécurité de la République afin de rompre avec le passé, il faut décourager tout esprit qui pense que, pour accéder à tel poste, il faut prendre les armes », a expliqué l’auteur du texte, soulignant la volonté d’instaurer un cadre politique où la loyauté républicaine prime sur les arrangements militaires.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les institutions congolaises cherchent à consolider leur crédibilité face à une opinion publique de plus en plus exigeante en matière de justice et de stabilité politique.
Pour Trésor Mutiki, la démarche vise avant tout à renforcer la confiance entre les citoyens et l’État. « En tant qu’élu, originaire du Sud-Kivu, je me suis décidé de ne plus tolérer que les mains tachées de sang figurent dans les rangs de nos forces de l’ordre », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un changement moral et institutionnel profond.
En plaçant la sécurité nationale au-dessus des compromis politiques, cette loi pourrait ouvrir la voie à une nouvelle culture de gouvernance fondée sur la responsabilité et la mémoire collective.

