Alors que les regards étaient tournés vers Washington pour une possible percée diplomatique entre Kinshasa et Kigali, la perspective d’un accord de paix immédiat s’éloigne. Le Rwanda a confirmé, par la voix de son ministre des Affaires Étrangères Olivier Nduhungirehe, qu’aucun accord ne sera signé ce dimanche 15 juin 2025 à la Maison Blanche, contrairement à ce que certains observateurs espéraient.
« Mi-juin était effectivement l’objectif initial pour la signature de l’accord, mais il a fallu s’adapter à la réalité des négociations », a-t-il indiqué dans une déclaration publiée sur X.
Si des discussions ont bien été engagées par courrier électronique entre les autorités Americaines, Congolaises et Rwandaises, les négociations physiques entre experts viennent à peine de démarrer dans la capitale américaine.
Ce réajustement de calendrier n’équivaut pas à un échec, mais plutôt à une volonté de bâtir un accord plus solide, global et équilibré. Selon ce ministre Rwandais, une fois le texte stabilisé, il sera présenté aux ministres des Affaires étrangères des trois pays, avant d’être éventuellement soumis aux chefs d’État pour signature.
Cette clarification intervient dans un climat régional marqué par des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où les affrontements entre groupes armés, notamment le M23, et les FARDC continuent de provoquer des déplacements massifs de populations civiles.
Washington, qui parraine ces discussions, semble vouloir donner du temps aux négociateurs pour qu’ils posent les bases d’un véritable accord de sortie de crise, et non d’un simple cessez-le-feu de façade.
Diddy MASTAKI

